
Bani Street : un nouvelle vie pour les enfants des rues !
Moussa Ibn Yacoub : un « humanitaire » dans l’âme.
Moussa, un prénom, un combat .. En effet, nous l’avons entendu dans les médias, sur le web, affiché dans la rue pour une simple raison : exiger sa libération. Le 22 décembre 2015 demeure un moment crucial dans la vie de ce jeune humanitaire : il est arrêté au
Bangladesh lors de la visite d’une école. Parcourant l’Asie dans le cadre de diverses missions, il va rencontrer une ethnie persécutée : les Rohyngias. Une lutte en leur faveur va s’amorcer, celle- ci deviendra une vocation. Moussa va faire face à l’injustice d’un gouvernement et connaître la détention.
L’oppression, les décisions arbitraires peuvent faire vibrer bien des foules, on va assister à la naissance d’un véritable mouvement populaire en France et à l’étranger, en vue de sa libération. Prisonnier à Cox’s Bazar, une ville du sud du pays, Moussa patiente dans l’attente d’un jugement « juste » et dénué d’incohérences…
Comme une évidence….
Le 1er mars 2016, sa liberté conditionnelle est prononcée, dessinant ainsi un espoir pour ses proches et amis. eN France, le collectif FreeMoussa lutte encore car rien est joué ! Depuis cette date, Moussa mène une vie simple, celle d’un homme dans l’attente. Il réside dans un hôtel à Cox’s Bazar, cette ville touristique marquée par la pauvreté et les camps de fortune.
Revoyons le schéma de plus près : Moussa + enfants des rues+ peuple rohyngias, l’opération demeure évidente ! Pouvons-nous dissiper la fougue d’un humanitaire dans l’âme, face à un sombre tableau ? Et oui, Moussa est le spectateur d’une vie pénible, d’enfants qui mendient au lieu d’aller à l’école et de parents, adultes qui génèrent une spirale infernale. Moussa et ces enfants s’apprivoisent au fil des mois, ils jouent, mangent ensemble. Des liens se créent, une famille se forme et l’évidence se profile : Moussa doit agir en faveur des « siens ». Il décrit cette situation d’urgence : » Ce sont les parents qui poussent les enfants à aller mendier dans la rue, ils les accompagnent chaque jour, s’assoient à un endroit stratégique et dès que l’enfant récolte de l’argent, il le remet à sa mère puis repart mendier, ils commencent pour la plupart en fin de matinée jusqu’à tard le soir, ils aimeraient tous arrêter mais ils se sentent impuissants face à la pression des parents ».

Bani Street : transcender son épreuve
Moussa s’attache à une dizaine d’enfants : Ruma, Sumaya, Ayass, Shuma, Bilel et d’autres compagnons de route. Ils deviennent des alliés face à l’adversité car ensemble, il s’agit de transcender l’épreuve. En effet, Moussa n’est pas totalement libre mais Allah subhanou wa ta ‘ala ne l’a pas planté dans ce décor en vain ! Dès lors, cet humanitaire reprend ses « bonnes » habitudes, il agit avec les moyens du bord, opère un diagnostic de terrain et fait ainsi la connaissance d’une association locale : PUSLE Bangladesh. Celle-ci dispose d’une connaissance du milieu, elle travaille avec la population vivant dans les camps ( animation, action sociale et éducative etc). De plus, elle est locatrice d’un centre. Il s’agit alors d’une évidence, d’un terrain fertile dont il faut se saisir !

Bani Street prend vie ! Ce projet est le fruit de l’épreuve de Moussa et d’une rencontre inattendue avec des êtres qui devaient marquer sa vie et ce, réciproquement ! Moussa s’entoure d’une équipe pluridisciplinaire au Bangladesh ( son partenaire local) et de ces fidèles amis en France, des professionnels engagés dans le secteur de l’humanitaire, le graphisme ou la communication etc. Dès lors, divers acteurs s’associent à lui dans cette cause.
Phung, son ami de longue date constitue un maillon de la chaîne. En mai dernier, il s’est rendu à Cox’s Bazar afin de l’épauler et ainsi « capturer » cette réalité, celle d’enfants abîmés par la rue et qu’il fallait soutenir.
Nous vous invitons à découvrir sa vidéo !
Bani Street : penser à demain
Ce centre » ressources » a pour vocation d’offir un accompagnement optimal à ces enfants et ainsi insérer les familles dans un processus global, en route vers l’autonomie. Il s’agit d’accueillir 30 enfants dans un premier temps puis 50 in sha ALLAH. Il s’agit surtout de guérir et de permettre à ces enfants de réaliser des rêves oubliés…
Ces objectifs sont les suivants :
- Répondre à une situation d’urgence : les sortir de la rue pour répondre à leurs besoins primaires ( alimentaire, vestimentaire, hébergement digne)
- Garantir un environnement sécurisant et offrir un cadre affectif primordial.
- Assurer leur éducation scolaire et envisager l’avenir sereinement ( retour à l’école pour des enfants, pour la plupart illetrés).
- Opérer un accompagnement sur la durée incluant parents/ famille ( Volet formation )
- Sensibilisation contre la pratique de la mendicité des enfants, si répandue au Bangladesh

« Ce sont des enfants qui mendient à la rue, ils sont demandeurs de tout ce qui pourrait les combler, nourriture majoritairement, argent, vêtements, ils demandent même parfois de se faire coiffer ! Tous ont un manque d’affection flagrant. Même si nous communiquons très peu à cause de la barrière de la langue, nos relations sont très fusionnelles « . Moussa
Une priorité : soutenir Bani Street !
Le 24 juin dernier, Bani Street a été lancé à Paris, face à un public curieux et admiratif. On pouvait apercevoir la mère de Moussa, sa famille, ses amis, tout le monde avait hâte de découvrir le tout nouvel épisode de sa vie. Il a d’ailleurs marqué l’auditoire par un cri du cœur adressé à sa mère : « Maman, je sais que tu es dans la salle, je suis désolé mais même s’il faut que je reste ici, un an pour le projet : je le ferai « .
La leçon du jour, c’est qu’il faut semer des graines, où que l’on soit. Ne pas rester planter là, à s’accabler même si tout semble contre vous..
A vous de jouer, il faut récolter
300 000 euros afin de réhabiliter et repenser le centre actuel qui n’est pas opérationnel et ainsi couvrir les dépenses quotidiennes (repas, hébergement), acheter le matériel éducatif, le mobilier adéquat, assurer la prise en charge du personnel et permettre de concrétiser des objectifs durables. Ce sont 3 années de sérénité et une route dont il faut assurer la sécurité ! Pour en savoir plus sur ce projet, rendez-vous sur le
SITE et restez connectés via leur page
Facebook.
Un geste de la part de tous, c’est permettre à Ruma d’esquisser un sourire pour de longues années et ainsi concrétiser son rêve, celui de devenir médecin …Pour agir aux côtés de Moussa, c’est par
ICI !
Vous aimerez peut-être: