Il est temps de faire la lumière sur soi et de prendre conscience de sa valeur.

Le handicap : celui que l’on doit apprivoiser.

 

Le handicap, celui qui s’invite malencontreusement, un jour où tout allait pourtant bien,

Cette souffrance  qui s’immisce dans un quotidien innocent.

Ce handicap, cette blessure que l’on aimerait bannir et fuir.

C’est malgré tout, une nouvelle page qui s’écrit, celle d’un nouveau « moi ».

Dès lors, comment se regarder, comment s’apprivoiser, seul face à soi-même ?

Beaucoup de personnes en situation de handicap, doivent ainsi  s’adapter et se façonner une autre identité. C’est le  quotidien de parents, d’enfants ou d’adultes qui doivent ainsi tout revoir, tout réécrire.

C’est l’histoire  d’un moi à conquérir, d’une estime à retrouver ! Il est temps de s’arrêter et de s’armer de bienveillance vis-à-vis de soi.

L’estime de soi comme moteur.

Que l’on soit  adulte ou parent d’un enfant en situation d’handicap, il semble parfois complexe de composer avec cette épreuve. Pourtant, certaines ressources peuvent  insuffler un brin de sérénité et de soutien à ces individus. L’estime de soi s’avère  donc primordiale. Elle doit être préservée.

Elle correspond à l’évaluation qu’un individu fait de sa propre valeur en tant que personne, c’est à dire de son propre degré de satisfaction. Dès lors, comment s’aimer, se satisfaire lorsque le regard que l’on se porte devient flou, incertain ? Dès lors, il paraît souvent difficile de porter ce poids, celle d’une identité nouvelle et d’un monde qu’il faut se réapproprier.

Par illustration, un homme atteint d’un handicap moteur peut ainsi se sentir en perte de confiance face à une  « virilité » que l’on remet en question. Il perçoit désormais le monde différemment : c’est « assis »  qu’il doit parvenir à affronter tous les obstacles. Il n’en demeure pas moins un homme à part entière et aux capacités diverses.  Cher frère, chère soeur, c’est le comportement et la noblesse qui déterminent la force d’un être…

Qu’en est-il de cette femme isolée, qui peut se sentir rejetée face au diktat de la « beauté « ? Qu’en est-il de l’enfant qui se voit ainsi privé de liberté, celle de courir, jouer, explorer en toute sérénité ?

Chacun a son histoire et des blessures qui ne peuvent être ignorées. Projecteur sur ces personnes qu’il ne faut négliger. Quelles solutions envisagées, de quelle manière faut-il agir pour se sentir  un peu plus armé ?

S’apprécier à sa juste valeur, c’est alimenter notre « Moi » lorsqu’il s’essouffle, à force d’être sujet à toutes sortes d’épreuves. Quelque soit le succès, le sentiment de réussite est sain et notamment lorsqu’il agit tel un moteur : ce sont ces retours sur soi qui nous donnent envie d’avancer. Quelque soit la hauteur de la montagne à franchir, il faut enrichir son sac à dos, des meilleurs provisions :

 « Amour d’ALLAH

 « Amour d’Autrui »

« Amour de soi ».

Etes-vous prêt à partir en quête de vous-même ? Le chemin peut s’avérer long et sinueux, mais votre force réside dans cette capacité insoupçonnée, à puiser en ce qu’ALLAH vous a donné d’aujourd’hui.

L’attachement au divin

Que serions-nous sans l’amour que l’on porte en ALLAH subhanou wa ta ‘la ?  L’aimer, l’adorer c’est donc se souvenir de lui en toutes circonstances. Cette foi qu’il nous faut cultiver, nous fait alors tenir. Couvert de cet amour inébranlable, nous voyons la vie d’içi bas sous un nouveau jour. Ainsi, chaque chose qui nous est donnée puis retirée, a du sens, c’est un décret divin que l’on ne peut rejeter.

Rappelons nous cette parole qui incarne ce lien indéfectible entre l’éprouvé et ALLAH, cette relation qui nous éclaire lorsque la tempête fait rage  :

Et Job, quand il implora son Seigneur : “Le mal m’a touché. Mais Toi, Tu es le plus Miséricordieux des miséricordieux !” Nous l’exauçâmes, enlevâmes le mal qu’il avait, lui rendîmes les siens et autant qu’eux avec eux, par miséricorde de Notre part et en tant que rappel aux adorateurs.

(Sourate al-Anbiya, 83-84)

Renouer avec soi grâce à l’amour autrui.

La quête d’estime de soi, c’est ainsi s’entourer d’alliés fidèles dont l’ami ou la famille, qui peuvent constituer une source d’attachement fertile. Le fait d’avoir une épaule solide, une « oreille » attentive, constitue la clé du « miroir » qui renverra un reflet juste, capable de panser bien des blessures in sha ALLAH.

Il faut ainsi se tourner vers des personnes « ressources », celles qui comptent véritablement pour nous.  A l’image de notre Oumma, ne sommes-nous pas les membres d’un même corps ?

L’entourage se doit d’être là afin de repérer les moments de doutes, décrypter les appels à l’aide, souvent implicites. A nous de jouer Oumma ! Alors Bismillah, soyons ouverts à autrui !

Quelque soit la zones de turbulences, saisis-toi des bonnes attaches et cultivons ensemble, notre attachement au divin. Un simple sourire peut illuminer un coeur abîmé..

Au-delà du sentiment de pitié, associé naturellement aux personnes en situation de handicap et notamment lorsqu’il s’agit d’enfants, il ne faut oublier qu’il s’agit d’individus pleins de potentialités et d’envies banales.  Une amitié épanouissante et des liens fraternels peuvent ainsi renforcer  le sentiment de confiance.

C’est aussi le sentiment d’appartenance à un groupe ou à une institution qui nourrit  notre épanouissement. «  Je suis certes dépourvu d’une capacité de part mon handicap mais j’ai autant de valeur dans un domaine tout autre… »

Le tout est d’être en quête de ce pour quoi ALLAH m’a destiné : Une force, une passion, une envie qui peut ainsi tout faire basculer…

L’estime se nourrit  aussi de ce regard extérieur, des mots, des jugements que l’on porte à leur encontre. C’est donc savoir apprécier des qualités, des facultés qu’ils peuvent croire en sommeil. Derrière le « handicap » de cet ami, de cette sœur ou de cette personne que l’on croise dans la rue, il faut savoir verbaliser, valoriser avec justesse et tolérance..

Il faut ainsi faire un pas et cheminer à leurs côtés, en toute simplicité. Il suffit de leur faire signe  afin de donner sens à cette fraternité...

A toute âme éprouvée, sur le fil, entre deux dimensions,

Prenez conscience que la brume qui se dessine à l’horizon,

N’est sans nul doute qu’une énième conquête de vous-même.

 

Ecrire, c’est accepter de faire des ratures.

Vivre, c’est pouvoir passer de la tempête à l’euphorie d’un soir.

Prendre le contrôle de sa vie est ainsi à votre portée.

Tourner la page, sauter un chapitre est entre vos mains.

C’est à vous de choisir l’épilogue

Et de faire jaillir le héros qui sommeille en vous.

 

Que la foi et la force assiègent votre cœur.

Imprégnez-le d’un doux sentiment de confiance

Vous avez tellement de valeur…

 

 

 

 

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